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Jumelle...

18 Octobre 2021 , Rédigé par SC Publié dans #HPIELO

J'ai envie d'écrire. J'ai besoin de me vider. Bim! C'est ce blog qui en fait les frais.

Tu sais, j'ai vue mon énergéticienne. Mercredi. J'suis  perturbée, en pleine tempête intérieure. Du coup j'ai pensé que ça me ferait du bien. Tu sais, les trucs de chakras, d’énergies, j'sais pas trop quoi. Alors j'ai appelé S. S, c'est une meuf, tu n'sais pas pourquoi, rien que de lui parler ou d'être à côté, ça me requinque. Bref. J'y suis allée.

Quatorze heures précises. Un café, on enlève le haut, on s'allonge sur la table. La routine.

Elle a commencé par me dire qu'elle sentait une énorme élévation. J'avais monté plusieurs marches depuis notre dernier rendez-vous. Et puis, je lui ai demandé ce qu'elle voyait. Elle m'a parlé de soleil, et a fini par me dire:

"J'ai le mot jumelle qui m'arrive en tête depuis le début."

Ah? Merde.

Je lui ai donc parlé de ma perturbation. E. Ce que je ressentais tout ça. Le paradoxe du truc qui me met tellement sans dessus dessous. Elle m'a parlé de "flammes jumelles". Une sorte d’âme qui se sépare en deux et qui peut provoquer tout ça quand on croise cette autre nous.

Du coup, aujourd'hui, j'ai cherché. Ça y ressemble, du moins, si j'en crois ce que j'ai lu. Parce que moi, tu sais, les trucs spirituels... C'est pas que je n'y crois pas... Pourquoi pas? Mais je n'y suis pas trop sensible. Trop cartésienne ou un truc du genre. Parce que j'ai besoin que 1+1=2. Alors les trucs vaudous qui t'expliquent que c'est spirituel, la fatalité, l'évidence, le karma ou je ne sais quoi, et bien, c'est trop flou pour mon neurone. Il veut comprendre et le problème du vaudou, c'est qu'il n'y a justement rien à comprendre.

Alors, j'y vais à tâtons. Un peu comme si. La vérité c'est que je suis tellement bouleversée, que j'ai besoin qu'on m'explique. J'ai les tripes qui me demandent. Alors, comme je ne trouve aucune explication logique, je me suis tourné vers l'illogique. Ah ben bravo! Flamme jumelle? Merde.

L'amour inconditionnel, etc... Mais je ne pense pas que ce soit vraiment de l'amour. J'ai jamais ressenti ça avant. Mais amour ne va pas sans désir physique si? C'est pas que j'ai pas envie, ni qu'elle ne m'attire pas. Et puis faut dire aussi qu'en ce moment, j'ai plus envie de personne. Rien que de penser qu'il faut que je tripote quelqu'un, ou pire, de me faire tripoter, j'ai pas du tout envie. Du coup, est ce que je n'ai plus du tout envie d'elle, ou est ce juste la période qui veut ça? 

Tu sais quoi? J'en ai tellement marre de me poser toutes ces putains de question! Tourner tout ça dans tous les sens, disséquer, supputer... Tous les jours, toute la journée, à peine j'ouvre un oeil, bim! La voilà qui débarque.

Elle s'installe, se sert un verre, prend un petit plaid, et hop! Elle me torture jusqu'à ce que j'arrive à m'endormir.

Manquait plus que ça. Comme si ma vie n'était pas assez en vrille en ce moment. Bim! Le retour du retour de E. Veinarde que je suis...

Sur ce, je vais calmer mon neurone avec un spliff en espérant qu'elle se casse, et me laisse un peu tranquille. Et pourtant, j'aime bien qu'elle soit là...

Arf! Allé... A+

 

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HPI mon amour...

14 Octobre 2021 , Rédigé par SC Publié dans #Tranches de vie

Mon fidèle ami, ce con d'H.P.I!

Pas de porte de sortie

Marche ou crève

Aucune trêve

Pas de traité de paix

Et puis ferme dont ton clapet.

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Coucher ses pensées...

14 Octobre 2021 , Rédigé par SC Publié dans #HPIELO

 

Tu sais, depuis le flash de la première fois, à chaque fois que je te vois, je me sens bizarre, toute retournée, troublée. J'essaye, à chaque rencontres de sonder, de comprendre le pourquoi, mais bordel! J'y arrive pas. J'analyse, je tâte, j'examine, je dissèque... J'ai beau tout tourner dans tous les sens, je ne comprends pas pourquoi tu me fais ça. Parfois, je ne dis que je dois être amoureuse mais que je dois être dans le déni. Et puis je me dis que si c'est ça, alors je n'ai jamais connu cet amour là. Parce que je me sens bien avec toi, sans pour autant avoir envie de toi. Enfin, pour être tout à fait franche, ça m'a bien sur traversé l'esprit. Mais c'est pas ça qui me bouleverse, c'est autre chose, ce truc.

Tu sais, quand je t'ai vue la première fois, chez moi, assise, tu portais des bottines, un jean, et une chemise en soie bordeaux. Je me rappelle de tout, le moindre détail, tellement ça m'a frappé. C'était quoi ce machin que j'ai ressenti? Pas un coup de foudre non, c'était comme une évidence. 

J'ai cherché depuis à savoir. J'ai parfois eu des réactions connes, et je n'ai pas toujours été très cool avec toi. Mais je ne savais pas gérer ce truc. Ce truc qui arrivait avec toi, mais que tu laissais en repartant. Et moi, ce truc, je ne le dompte pas et surtout je ne l'explique pas. Tu vois, par exemple, j'ai parfois, malgré moi, reporté beaucoup de rdv avec toi. Je ne sais pas si c'était inconsciemment comme j'ai ce truc pour toi, je le fuyais. Ou si c'était juste le hasard.

Parce que quand je suis troublée, que je panique, je rejette souvent. Parce que si je ne maîtrise pas, je suffoque. Je suis comme ça. Je fonctionne ainsi. Chez toi ce weekend, j'ai carrément mis des limites. Je ne t'ai pas tout dis. C'était plus fort que moi. Je t'ai dis des trucs genre:

- Je suis bien toute seule, je ne veux plus personne dans ma vie.

- Je friendzone les gens biens et c'est irréversible.

 - Etc...

J'ai balisé le parcours de panneaux danger, ne pas approcher, dead line... En fait c'est faux. Comment dire....    Je panique.

Parce que je suis horrifiée à l'idée que tu tentes un truc.

J'ai peur de ma réaction. J'ai peur de faire un truc qu’indéniablement, je vais regretter. Si je me recule et refuse un baiser par exemple, je vais regretter de pas avoir saisie la perche. Et si on s'embrasse, je vais aussi m'en vouloir d'avoir fait ça. Voilà. En fait, tu m'attires autant que tu m'effraies. Ni avec toi, ni sans toi... Sur le fil. Funambule. Non. UPlutôt une statue de funambule. Tu me pétrifies. Et pourtant, avec toi, tout me parait si simple et limpide. C'est si facile de parler avec toi, si reposant d'être avec toi. C'est comme être assise sur une plage face à l'océan démonté. Paradoxal. Wé... Tu m'fais ça comme ça.

Et puis, une meuf comme toi avec une meuf comme moi? Je ne sais pas si je suis dans le "personne ne peut m'aimer, parce que je suis trop différente. Alors toi? Oui peut être que j'ai peur de réussir, peur de sentir qu'avec toi,ça pourrais marcher malgré nos différences, parce qu'on a ce truc" ou alors "Je te friendzone parce que je suis HPI et s'il n'y a pas de casse-têtes, moi, ça ne me fascine pas". J'sais pas. C'est bizarre.

Je me demande aussi si ça te fait ce truc. Même si parfois tu m'as laissé assez d'indices pour me faire comprendre que tu ne détestais pas être avec moi, que tu aimais bien nos discussions camomillées, je m'interroge sur comment toi tu nous vois. Si tu ressens ce truc, ou un autre....

Alors j'sais pas. Là, tu vois, je me demande si je dois te voir, ou plutôt te fuir. Si je fais gagner la peur, ou le bien être. L'un n'allant pas sans l'autre. Dilemme. J'angoisse de partir voir les filles avec toi. Et en même temps, je suis contente de passer ces quelques jours à tes côtés.

Alors bien sur, ce que j'écris là, jamais je ne te le dirais en face. J'ai trop peur. Peur que tu ne ressentes pas le même truc, et peur de te dire non.

Quitte ou double, j'passe mon tour!

Tu me perturbes, et cet état que je ne gère pas, que je n'explique pas, qui me fais si peur, est lié à toi... C'est un bordel!

Partagée entre "chamboulement émotionnel = fuite²" et "sadomasochiste = ça fait tellement de mal d'être bien"... Ma grand mére me disait toujours :

"Si tu te poses la question, c'est que tu connais la réponse"

Ça m'a toujours aidée à faire des choix. Mais là. Le flou gaussien. Le brouillard londonien... Alors, je ferme les yeux. J'inspire par le nez, je souffle par la bouche. C'est ma deuxiéme psy qui m'a appris çette technique.

Ce que j'ai envie là, c'est d'aller le faire ce road trip chez les filles, comme un dernier pèlerinage. Une sorte d'adieu. Toujours planter un croix. Alors wé, je vois ce que tu te dis. Et si je me violente pour finalement finir avec des regrets? Et bien tant pis. Franchement? Bordel! Mais c'est quoi ce truc?!?

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Trois lettres...

14 Octobre 2021 , Rédigé par SC Publié dans #HPIELO

HPI. Trois lettres. Trois lettres qui m'emmerdent.

HPI, c'est savoir, et pour moi, savoir est une souffrance. J'entends le monde crier. Je me sens impuissante. Parfois je me dis que c'est à moi d'agir mais quoi faire? J'ai l'impression d'être entourée de bulots cuits et c'est épuisant. Je suis fatiguée de vivre ici, avec eux. Comment font ils pour ne pas voir?

HPI. Trois lettres qui me blessent. C'est tellement dur de mettre des mots, de coller des étiquettes. J'aime pas les étiquettes. 

HPI, c'est avoir la pensée qui file plus vite que la parole. Je pense un truc, le temps de l'exprimer, je suis déjà 10 pensées plus loin. Je ne gère pas, Comme un capitaine sur son bateau en pleine tempête qui aurait perdu son gouvernail. C'est compliqué...

Et là, aujourd'hui, je me sens à côté. En phase avec moi mais totalement décalée avec les autres.

Alors elle, celle qui est comme moi, qui me comprend, avec qui tout est fluide, elle me perturbe bordel! Suis je dans le déni? Suis je amoureuse? Si oui, quel est cet amour qui me chamboule et que je ne connais pas? C'est quoi ce truc?

Je sens bien cette connexion, mais être avec elle? L'embrasser éperdument, la caresser doucement, l'effeuiller, sentir sa peau contre la mienne... J'imagine pas. Je ne m'y vois pas. Ai je peur que ça marche, je veux dire que ce soit si limpide qu'au fond, je le repousse? Suis je sado maso, est ce que je ne me lance que dans des relations que je sais par avance stériles? Peut être est ce pour ça que je pense avoir aimé, mais si je suis totalement objective, non. J'ai pensé aimer, mais n'était ce pas juste la peur de l’échec et de l'abandon? Pour sur qu'elle me bouleverse, me renverse, mais alors qu'est ce que c'est que ce truc??? J'entrave pas. Je sais bien que c'est une fille bien. Charmante de surcroit. Mais nos mode de vie sont si opposés. Je ne sais pas si je te l'ai dit, mais elle, son truc, c'est la nature. Se lever avec le soleil et le remercier, manger sain, gratter le sol, optimiser les culture, se taner la peau au soleil, expérimenter les cultures, sauver des graines... Elle peut vivre dans une caravane, manger des graines, faire des treks, ... Je ne suis pas comme ça. A quoi bon?

HPI. Alors j'en fait quoi de tout ça? C'est long. La vie est longue parceque HPI, c'est être consciente, et voir le monde, le ressentir, faire avec. Faire avec. Wé, faut que je fasse avec...

 

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Elle me perturbe...

12 Octobre 2021 , Rédigé par SC Publié dans #HPIELO

Elle me perturbe cette meuf. Je ne sais pas pourquoi, ni comment mais elle me fait ça.

Tu sais, je t'avais raconté notre première rencontre. Le truc bizarre que ça m'avait fait. Pas comme un coup de foudre non, un truc comme, je ne sais même pas le décrire. Et bien je crois que ce truc ne m'a jamais quitté. Chaque rencontre, chaque contact, même au téléphone me fait ce truc.

Et bien là, j'ai passé le weekend avec elle. J'ai joué la bonne amie parcequ'elle s'est séparée de "la femme de sa vie". Quand j'en suis repartie tout à l'heure, j'ai failli pleurer. Je ne sais même pas pourquoi. Pour être honnête avec toi, j'ai pensé par le passé que j'étais un truc comme amoureuse. Mais en fait non. J'adore cette meuf, et cette connexion étrange qu'il y a entre nous. Je ne sais pas, c'est comme si c'était facile de tout avec elle. Pourtant, très sincèrement, je ne peux pas nier que cette meuf, parfois, je fantasme dessus. Mais en fait non. Je me suis rendue compte en passant ces quelques jours prés d'elle, que je n’étais pas sure du tout de vouloir faire l'amour avec elle. Je veux dire, bien sur que je la trouve super charmante, tout ça, mais je ne me vois pas être nue contre elle. Tu vois?

Et bien je suis perdue. Je n'arrive pas à définir ce truc. Ok, elle est H.P.I/E comme moi. Ok, ça fait du bien d'être et de discuter avec quelqu'un qui est comme moi. C'est reposant, apaisant, fluide. Mais être avec elle, je veux dire en couple, non. On est tellement pareilles, et pourtant tellement différentes que c'est pas facile à expliquer. Je sais que nos modes de vie sont ultra différents, voir opposés, et pourtant, je nous sens identiques. C'est troublant...

Elle me perturbe. Et moi, ça me fait peur.

 

 

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Le cerisier...

14 Mars 2021 , Rédigé par SC Publié dans #Je me souviens..., #Tranches de vie

Je me souviens de ce Lundi. J'étais au boulot. Barmaid à l'époque. Je faisais le matin comme on dit. Huit heures, seize heures. Les habitués étaient là.

Le pâtissier d'en face et celui d'à côté étaient là, comme d'habitude", sauf le Dimanche bien sur. Ils sortaient du boulot et venaient boire leur "petit noir". Ils passaient ensuite aux "demis".Ça finissait souvent pareil. Leurs femmes venaient les chercher vers quinze heures, quinze heures trente.

- Je ne bois pas chérie, je décompresse!

Il y avait aussi la petite vendeuse d'en face. Toute fine, toujours bien habillé, classique mais avec une touche de folie, une foulard flashy, des chaussures décalées, un collier fantaisie... J'aimais bien cette fille parce qu'elle avait un sourire plein de dents et les yeux qui plissaient tellement qu'elle se transformait instantanément en chinoise.

Jacques venait aussi tous les matins. Il était journaliste pour un quotidien régional. "L'antenne" de notre ville. Il s’asseyait toujours au bout du comptoir, prés de la machine à café. Il mettait ses lunettes tellement au bout de son nez qu'il penchait la tête en arrière pour éviter qu'elles ne tombent. J'aimais bien discuter avec lui. Sa grosse moustache "à la Moustaki" bougeait quand il marmonnait. Il ne parlait jamais fort. Il bougonnait. Voilà. Un gentil bougon "Moustach'kien".

Il y avait aussi l'épicier du "petit casino" de la rue. Un bon client. Il était au comptoir quasi toute la journée. À sa première visite de la journée, il commandait un café noisette. Je faisais semblant de ne pas voir ses yeux qui fixaient la bouteille de "Jack". Je le connaissais tellement bien que je pouvais dire combien de temps il mettrait à revenir commander son whisky. Parfois une heure, parfois dix minutes...

"Le café noir sans sucre" lui, il venait pour l'ambiance. Aucune opinion, aucune intervention, il répondait jamais franchement à une question. Évasif. Il venait au comptoir, et écoutait en se marrant les brèves que les autres racontaient, puis il s'en allait. Une énigme! Je ne sais même pas où travaillait ce type, s'il était célibataire, ni quoi que ce soit d'autre.

Et tous les autres. "Une valse à plein temps" comme chantait le Brel, ou "les copains d'abord" jouait Brassens. C'était bien.

Ce matin là, les clients les uns après les autres, se sont mis à papoter. La routine.

- Il y avait plein de flics dans un prés à la maison en haut de Saint-Jo.

Dans ma tête, je cherchais de quelle maison ils parlaient.

- Les pompiers son chez les grand-parents du Dam's. J’espère qu'ils vont bien.

Le Dam's? Mon pote? Les flics? Les pompiers? Comment ça?

Il n'allait pas fort en ce moment. Et pour cause! Chagrin d'amour et d'amitié en même temps. Une histoire glauque. Son pote se tapait sa mère, en couple officiel tout ça. Déjà là, t'as un peu les grosses bouboules. Nique ma mère. Merde. Mais en plus, ce même "pote" trompe ta mère. Et tiens toi bien! Avec ta copine à toi, ton grand amour. Ils étaient tellement choupinets tous les deux. Beaux, heureux, souriants. Un monde qui s’effondre. Bref! C'était Hiroshima ET Nagasaki dans ma tête. J'avais envie de poser ce torchon et d'allait voir ce qu'il se passait. J'avais une fois de plus oublié mon téléphone.

- Ils cherchent le chien du Dam's. Il parait qu'il a mordu quelqu'un j'sais pas quoi.

- Mais non! Il s'est juste barré c'est tout!

Le chien? Quoi? Les flics et les gendarmes cherchent un chien? C'est quoi cette connerie?!?

Puis Jacques est arrivé. L'enquêteur, la source sure.

- Dis jacques? T'as entendu parlé d'un truc vers chez le Dam's?

J’essayais mes verres. J'ai machinalement levée la tête vers la pendule. Onze heures onze. J’étais à la bourre pour mettre les tables en place pour le service du midi. Wé, je me suis dit ça, et puis paf! Retour sur terre, atterrissage catastrophe.

- Le Dam's s'est tiré un balle dans la tête. Il a pris le fusil de son grand-père, il est allait s'asseoir sous le cerisier et bam! Une balle dans la tête. Apparemment, il a fumé pas mal de clopes avant.

Je me suis figée. J'ai pas compris. L'info était comme traitée au ralenti par mon neurone. Je me repassais la phrase en boucle comme pour chercher le détail qui en ferait une très mauvaises blague, ou le truc qui ferait que j'avais mal compris. Je ne sais pas. Un quelconque signe qui ferait que non. Le Dam's ne pouvait pas être mort. Bordel! Mort!

- Il était sympathique ce garçon. Toujours souriant. C'est vraiment con, a ajouté Jacques en replongeant le nez dans son journal.

Aujourd'hui je pense à lui. Comme ça. Et tu sais quoi? Je souris. Wé...

Parce que nos bons souvenirs, nos fous rires, nos délires et toutes les bonnes choses qu'on a partagées, et bien, ça prime sur tout. C'était bien. Un peu comme une pierre. Elle est là posée, au milieu des autres. Une partie de moi, dure, solide.

 

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Voilà...

4 Mars 2021 , Rédigé par SC

Avant, j'avais une grande maison, remplie d'amis, de famille, de bonheur. On y passait boire un café, ou y faire la fête. J'avais un jardin et ce petit rouge gorge qui venait taper aux carreaux quand il n'avait plus d'eau ou de graines dehors. J'avais des plantes, des petits plats qui mijotaient et emplissaient l'air d'odeurs qui faisaient saliver. Je consolais, faisais sourire. Je comblais les vides que les autres ressentaient parfois.

Et puis, j'ai dit "bye bye" à ce petit cocon. Pour reprendre mes études, pour avancer, pour reconstruire. Aller de l'avant.

Aujourd'hui, j'apprends à être seule. Seule comme je ne l'ai jamais été de toute ma vie. Tous les gens qui se rencontraient avant dans ma bulle, se voient désormais ailleurs... Sans moi.

La famille, un mot qui promet tant de choses. Et pourtant, elle n'est plus non plus. Partie, envolée elle aussi.

Alors cette envie de partir me reprend, comme une fringale devant la vitrine colorée d'un patissier, et promesse de gourmandises.

J'ai plus envie. Sauf celle de terminer ce voyage. Arriver au port, le bon j’espère. Et puis qui regrettera? Je suis là, invisible, orpheline. J'ai tellement essayé, espéré, que je me suis perdue, quelque part entre la solitude et l'envie de voir des gens.

L'abandon est si violent. Où est donc passé la fille que j'étais? Était-elle si naïve pour croire?

Plus j'avance dans cette vie, moins j'ai envie de mettre un pied devant l'autre. Juste la tentation si forte de m'arrêter, là, au bord de la vie, la regarder passer sans en être actrice. La voir filer, en se retournant un peu pour la regarder parfois, avec un sourire au coin des lèvres, et les yeux embués.

J'ai plus la force, ni le courage. Qu'est ce qui pourrait bien me retenir ici? Voilà donc cette question qui tourne en boucle dans ma tête, comme une pub "Carglass". Je suis fatiguée patron, fatiguée de me battre, crevée à grands coups de poings dans la gueule. Je sens bien que la vie veut me donner une leçon. Je vois bien comme elle me malmène, mais je ne parle pas le même langage. Je comprends rien.

Alors, ça me reprend. Cette sensation d'être en trop, de trop. Mal placée.

Voilà. Je me sens comme ça, et j'ai cette envie si forte de partir. Pas pour un voyage. Pas pour voir d'autres gens. Pas de m'extasier sur de beaux paysages. Non. Juste cette putain d'envie que ça s'arrête. Que tout se termine. Ouais. Cette envie... Et puis aussi, cette question : Qui ça fera chier que je parte? A qui je manquerais? Personne. Même pas mon chien, je n'en ai plus non plus! Merde! Je crois bien que je ne suis même plus moi.

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Pourquoi pas?

13 Juin 2020 , Rédigé par SC

Je me suis rappelé de ce moment. Tu sais, celui où on était collées serrées sur cette piste moite et collante de ce petit Club. C'était la fin de soirée. On a dansé elle et moi, au milieu de tous ces gens. Je ne les voyais plus. Je ne les entendais plus. Juste elle, la musique et moi. J'avais quoi? Vingt piges à peine. Je n'avais jamais dansé ni été aussi proche d'une fille de ma vie. C'est là, à cet instant précis que j'ai su que cette attirance pour les filles était bien plus que ça. J'ai réalisé à cet instant que j'étais une goudou. Wé. Une lesbienne.

Les prémisses de mes premiers amours au féminin. J'aimais les meuf. Je les aime toujours. Je ne suis certes pas encore tombée sur celle qui m'enverrais dans le cosmos, toucher les étoiles et perdre la boule.

J'ai reçu un appel de Doudou aujourd'hui. Elle a enfin rencontré un mec qui lui va bien. Première fois de se vie que je la sens si sereine, détendue comme si elle avait fumé un gros splif. Comme quoi, ça arrive... Aux autres.

Perso, je passe mon tour. Bon. Je ne vais pas te mentir, bien sur qu'au fond de moi, j'ai un truc qui espère encore. Une petite voix qui me dit "pourquoi pas?". Mais j'ai la frousse. Je n'en veux plus. Ça fait trop mal. J'aurais plus l’énergie pour remonter une fois de plus. Je le sais. Une tatane peut me mettre de nouveau au tapis. La gueule en sang, tuméfiée, Knock Out. Et puis, tu sais, je ne suis pas encore vraiment debout. Un genou à terre, le poing levé, "Black Lives Matter". C'est de saison. Encore fragile, capable de plonger la tête la première. Faible. Tellement entière et incontrôlable.

Samedi soir sur la terre. Je vais m'envoyer un joint, un café, mettre mon jogging et regarder un stream. Voilà. Au final, c'est pas si mal... 

 

 

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Ça fait du bien.

7 Juin 2020 , Rédigé par SC Publié dans #Faits Divers, #Tranches de vie

Réveillée. Mon nez dans son cou, ses cheveux qui me chatouillent le visage. Mes seins contre son dos. Son cul collé à ma chatte. La sueur entre nos peaux. Je me rends compte que ma main tient son petit sein. Une petite pomme. Je n'ose plus bouger. Je ferme les yeux et je sonde sa respiration. Calme. Elle dort...

Je garde les yeux clos. Je revis cette soirée. Un frisson me parcoure. Comme un coup de foudre. Le premier baisé. Électrocutant. Les doigts dans la prise. Sous tension.

Elle bouge. Se décolle de ma peau. Je sens un courant d'air froid. Je frémis encore. Elle s'étire en grognant, me sourit, m'entoure de ses bras. Et cette façon de me regarder. Elle m'embrasse tendrement et se blottit contre moi.

Pas un mot mais je sens qu'elle sourit... Et moi aussi. Comme ça. L'air de rien, on était bien, là, toutes les deux dans ce silence même pas pesant. Et tu sais quoi? Ça fait du bien.

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Je vais!

19 Mai 2020 , Rédigé par SC Publié dans #Tranches de vie

Et comme jamais deux sans trois (bande de veinard(e)s!) j'suis toujours là. Parce que tu sais, je t'ai un peu raconté je crois, ou pas. J'en sais rien, je passe, j'écris des trucs, et je me casse. Je ne relis jamais. Rien. J'aime pas. Je ne sais même pas pourquoi j'écris. L'effet cathartique de l'art p'têt... Ou autre chose va savoir!

Du coup, ces derniers, temps, j'te disais que j'avais pas la patate, j'en avais gros dessus (jeu de mot waouw!). J’espère que ce n'est pas qu'une impression, mais il me semble que je vais. J'peux pas dire super bien, mais je vais, disons mieux. Le bin's, c'est que je ne sais pas pourquoi. Bon, j'ai les dates de reprise des cours, deux semaines de "cours refresh"à partir du 15 Juin, suivies (normalement) des examens et hop! Finito! Le point final, le bout du bout du tunnel. C'est marrant comme de repartir dans les études, tout requitter, partir, déménager, etc... Tous les trucs moisis, les histoires pas cools etc... Je dois avouer que j'ai merdé. Le pire, c'est que diplôme ou pas, une chose est sure, je n'ai vraiment plus envie de bosser dans ce milieu. Plus envie mais alors du tout! Du tout!

Bingo ou tout ça pour rien? Tu sais quoi? J'm'en branle! J'm'en tape de coquillard. J'm'en fous total! Ma fierté sera d'être allé au bout, de ne pas avoir abandonné et vu les circonstances, franchement, c'est pas l'envie de tout plaquer qui m'a manquée! Bordel!

L'autre jour, pareil qu'aujourd'hui, j'étais allongée sur mon lit et je ne sais plus pourquoi, je me suis dis "mais t'es conne!". Et bien, ça m'a choquée. Je me suis choquée. Je me suis dis que bordel! Je ne parlerai à personne comme je me parle à moi même. Comment je m'auto-descends! J'suis pas tendre. Comment j'ai pu jusque là m'autoriser à me traiter comme une merde et penser que les autres n'en feraient pas de même?

Du coup j'ai décider d'apprendre à être indulgente avec moi même. Non seulement parce que merde, je le mérite, et qu'en plus, j'suis bien plus qu'humaine comparé à certain(e)s crois moi! Du coup, j'ai le droit de ne pas toujours faire tout bien, j'ai le droit de me planter, de faire de mauvais choix. Oh!

Alors voilà, j'essaye de me dire ça et ça va mieux. J'ai fais le vide autour et dedans, alors si je ressens encore cette pression, c'est qu'elle vient de moi. Faut pas s'infliger ça.

Ça va te paraître prétentieux, ou mais au final, je m'aime. J'aime mes valeurs, je sais que je suis quelqu'une de bien, une belle personne tout ça, et pourtant je laisse les autres me faire penser que non, c'est pas assez. Comme mon ex! Je souris parce que quand j'y repense! Je ne sais plus si je t'avais raconté! Elle avait osé me dire que "je ne donnais pas assez de ma personne". La blague! Je lui ai répondu direct comme ça, sans réfléchir, ou en plutôt en disant tout haut ce que je pensais tout bas! Je lui ai répondu en lui disant (je cite!) : "Pas assez de ma personne? OK. Tu veux quoi? Un rein?". Bon. sur le coup, elle a bloqué direct. Comme si on avait appuyé sur la touche pause de la télécommande. Ça n'a pas duré longtemps, et elle a pas super bien réagi à ce trait d'esprit et de finesse.

Ah! Y'a aussi encore un truc. En ce moment, parce que je n'avais pas de nouvelles d'elle et que je ne savais pas pourquoi, je me suis mise à penser à E., la macrobio.

Mais si! E., l'ex de la meuf de ma pote. Un soir, ma pote m'appelle, et me demande si je peux héberger l'ex de sa copine, qui viendrait passer une nuit avec sa tante qui a un cancer, parce qu'elles voulaient acheter un truc dans le coin, du coup elles venaient pour visiter, bref! Tu vois? J'ai bien sur dis oui.

Je sors du taff, 21:30, j'étais éduc' à l'époque. Je l'avais eu par message pour lui dire où je mettais la clef, qu'elles se mettent à l'aise et qu'il y avait des bières dans le frigo. "Faites comme chez vous!".

J'arrive chez moi, j'ouvre la porte et là bim! Dans ta gueule in your face ta mère! 

Je me rappelle qu'elle avait une chemise un peu satiné bordeaux sombre, un jean, et des bottines marrons. Je l'ai trouvé tellement classe. Genre un truc comment dire. Elle dégageait un truc zen, et pourtant un truc tellement élégant, simple. Je l'ai trouvé belle. Pas belle genre mannequin, mais un magnétisme chic et délicat. Voilà. C'est ça.

Ma pote m'avait fait le topo. Une macrobio, qui vit avec sa tante malade qui l'avait élevée, une enfance pas terrible avec une mère terrible, et puis surtout, je savais qu'elle avait une copine et j'ai essayé de faire passer mon trouble en me répétant ça.

Ensuite, on s'est revues, plein de fois, toutes les deux, mêmes avec sa copine. Je kiffais pas trop sa copine. Pas par "à priori", juste parce qu'elle n'était pas fun. Jamais. Toujours sérieuse. Elle était jalouse aussi beaucoup de ma relation avec E.

Je te replace le contexte, mais en gros, on est carrément à l'opposé sur pratiquement tout, et pourtant, on s'entend super bien. Va comprendre!

Je te précise aussi, qu'après cette première rencontre, le flash "physique" m'est passé. J'ai pas de style, mais je préfère une fille avec quelques kilos de trop, qu'une avec quelques kilos de pas assez. Puis, le temps passe. Si je suis honnête, et parce que ma meilleure pote trouve qu'il y a un truc chelou entre nous. Pas plus tard que Lundi, on discutait et elle m'a demandé s'il s'était passé un truc entre nous.

Je me suis parfois demandé. Je me suis peut être persuadée. Parce que je suis une connasse (bravo l'indulgence! bravo! ^^), je vois une cassos, bim! J'ai des paillettes dans les yeux, mon instinct d’infirmière, tout ça, je tombe dedans. Par contre les meufs cools, tu peux être sur que j'en fais des potos. Comme si j'avais peur de les aimer trop, et de les perdre. Parce que c'est ça l'amour. Donner le pouvoir à quelqu'un c'est pas rien. Il peut vous détruire, et vous pouvez les perdre à jamais. Potes c'est bien, c'est confortable, rassurant. Donner son amitié est bien plus important que de donner son amour. Bien plus fort et sur.

Tout ça fait que voilà. J'ai parfois pensé qu'il y avait des signaux bizarres parfois et je me suis toujours persuadée que je me faisais des films. Trouillométre à zéro. La panique quand tu te dis que là, c'est électrique. L'ambiance est moite, c'est plein de sous entendus, un truc sous-jacent, la baleine sous gravillon.

Tout ça pour dire que voilà, je fantasme beaucoup. Ça me colle le flip. J'ai pas envie de reparier sur le mauvais poney. Quitte ou double c'est comme le Loto. On joue toute sa vie, et on gagne rien mais on y croit, blablabla. J'veux plus y croire parce que je ne veux plus donner de pouvoir de me blesser encore. 

Pour conclure, je fantasme de ouf, hormones au taquet, indulgence, et écriture au lieu de branlette.

On ne peut plus dire qu'il n'y a pas de changement là! Je vais!

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