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Sale Conne

Coucher ses pensées...

14 Octobre 2021 , Rédigé par SC Publié dans #HPIELO

 

Tu sais, depuis le flash de la première fois, à chaque fois que je te vois, je me sens bizarre, toute retournée, troublée. J'essaye, à chaque rencontres de sonder, de comprendre le pourquoi, mais bordel! J'y arrive pas. J'analyse, je tâte, j'examine, je dissèque... J'ai beau tout tourner dans tous les sens, je ne comprends pas pourquoi tu me fais ça. Parfois, je ne dis que je dois être amoureuse mais que je dois être dans le déni. Et puis je me dis que si c'est ça, alors je n'ai jamais connu cet amour là. Parce que je me sens bien avec toi, sans pour autant avoir envie de toi. Enfin, pour être tout à fait franche, ça m'a bien sur traversé l'esprit. Mais c'est pas ça qui me bouleverse, c'est autre chose, ce truc.

Tu sais, quand je t'ai vue la première fois, chez moi, assise, tu portais des bottines, un jean, et une chemise en soie bordeaux. Je me rappelle de tout, le moindre détail, tellement ça m'a frappé. C'était quoi ce machin que j'ai ressenti? Pas un coup de foudre non, c'était comme une évidence. 

J'ai cherché depuis à savoir. J'ai parfois eu des réactions connes, et je n'ai pas toujours été très cool avec toi. Mais je ne savais pas gérer ce truc. Ce truc qui arrivait avec toi, mais que tu laissais en repartant. Et moi, ce truc, je ne le dompte pas et surtout je ne l'explique pas. Tu vois, par exemple, j'ai parfois, malgré moi, reporté beaucoup de rdv avec toi. Je ne sais pas si c'était inconsciemment comme j'ai ce truc pour toi, je le fuyais. Ou si c'était juste le hasard.

Parce que quand je suis troublée, que je panique, je rejette souvent. Parce que si je ne maîtrise pas, je suffoque. Je suis comme ça. Je fonctionne ainsi. Chez toi ce weekend, j'ai carrément mis des limites. Je ne t'ai pas tout dis. C'était plus fort que moi. Je t'ai dis des trucs genre:

- Je suis bien toute seule, je ne veux plus personne dans ma vie.

- Je friendzone les gens biens et c'est irréversible.

 - Etc...

J'ai balisé le parcours de panneaux danger, ne pas approcher, dead line... En fait c'est faux. Comment dire....    Je panique.

Parce que je suis horrifiée à l'idée que tu tentes un truc.

J'ai peur de ma réaction. J'ai peur de faire un truc qu’indéniablement, je vais regretter. Si je me recule et refuse un baiser par exemple, je vais regretter de pas avoir saisie la perche. Et si on s'embrasse, je vais aussi m'en vouloir d'avoir fait ça. Voilà. En fait, tu m'attires autant que tu m'effraies. Ni avec toi, ni sans toi... Sur le fil. Funambule. Non. UPlutôt une statue de funambule. Tu me pétrifies. Et pourtant, avec toi, tout me parait si simple et limpide. C'est si facile de parler avec toi, si reposant d'être avec toi. C'est comme être assise sur une plage face à l'océan démonté. Paradoxal. Wé... Tu m'fais ça comme ça.

Et puis, une meuf comme toi avec une meuf comme moi? Je ne sais pas si je suis dans le "personne ne peut m'aimer, parce que je suis trop différente. Alors toi? Oui peut être que j'ai peur de réussir, peur de sentir qu'avec toi,ça pourrais marcher malgré nos différences, parce qu'on a ce truc" ou alors "Je te friendzone parce que je suis HPI et s'il n'y a pas de casse-têtes, moi, ça ne me fascine pas". J'sais pas. C'est bizarre.

Je me demande aussi si ça te fait ce truc. Même si parfois tu m'as laissé assez d'indices pour me faire comprendre que tu ne détestais pas être avec moi, que tu aimais bien nos discussions camomillées, je m'interroge sur comment toi tu nous vois. Si tu ressens ce truc, ou un autre....

Alors j'sais pas. Là, tu vois, je me demande si je dois te voir, ou plutôt te fuir. Si je fais gagner la peur, ou le bien être. L'un n'allant pas sans l'autre. Dilemme. J'angoisse de partir voir les filles avec toi. Et en même temps, je suis contente de passer ces quelques jours à tes côtés.

Alors bien sur, ce que j'écris là, jamais je ne te le dirais en face. J'ai trop peur. Peur que tu ne ressentes pas le même truc, et peur de te dire non.

Quitte ou double, j'passe mon tour!

Tu me perturbes, et cet état que je ne gère pas, que je n'explique pas, qui me fais si peur, est lié à toi... C'est un bordel!

Partagée entre "chamboulement émotionnel = fuite²" et "sadomasochiste = ça fait tellement de mal d'être bien"... Ma grand mére me disait toujours :

"Si tu te poses la question, c'est que tu connais la réponse"

Ça m'a toujours aidée à faire des choix. Mais là. Le flou gaussien. Le brouillard londonien... Alors, je ferme les yeux. J'inspire par le nez, je souffle par la bouche. C'est ma deuxiéme psy qui m'a appris çette technique.

Ce que j'ai envie là, c'est d'aller le faire ce road trip chez les filles, comme un dernier pèlerinage. Une sorte d'adieu. Toujours planter un croix. Alors wé, je vois ce que tu te dis. Et si je me violente pour finalement finir avec des regrets? Et bien tant pis. Franchement? Bordel! Mais c'est quoi ce truc?!?

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