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Louche...
Il suffit d'un seul petit coup d'œil.
Un regard qui en dit long.
Un pas discret, hésitant.
Un pas très furtif, insistant.
Un bestial, qui dit "Baise moi!".
Un silencieux qui laisse rêveuse.
Un appuyé qui ne te lâche plus.
Un en coin qui tourne pas rond.
Un qui part en couille, ou en ovaire.
Un foudroyant qui ne sourcille pas.
Un méfiant, très catholique.
Un qui fusille, inquisiteur.
La p'tite meuf...
Une semaine. 7 jours entiers.
Elle est là, et j'y crois pas trop. Comme sur une nuage, ou dans un rêve.
Je me retiens de la dévorer des yeux.
Un peu.
Furtivement.
Je me retiens de lui faire l'amour.
Beaucoup.
Lentement.
Je me retiens d'attraper un orgasme avant elle.
Passionnément.
Poliment.
Je me retiens de lui dire des mots.
A la folie.
Enormément.
Je me retiens...
Pas du tout...
Malhonnêtement!
Ce n'est qu'un aurevoir?
C'était la dernière fois. J'ai hésité tu sais. Parce que je ne voulais pas vraiment que ça soit ce weekend là, parce qu'au fond je savais que l'on nallait pas être seules. Parce que j'aime nos tête à tête d'HPI. J'aime quand nos neurones s'entremêlent. Le plat de spaghettis.
Il s'est passé quoi pour que je passe par ici? C'était la dernière fois, je l'avais décidé. La tension, l'évitement, les blessures et la torture, c'est terminé.
C'était la dernière fois, et tout ce que je m'étais dit ou imaginé, et bien tu sais, rien ne s'est passé. Rien.
Je me suis sentie à côté. Déplacée. Interrogée. Démasquée un peu. Lacérée parfois. J'ai pas kiffé.
J'me suis sentie comme ça wé. J'ai encore fait et dit n'importe quoi. Parce que j'étais une fois de plus perturbée, hors de moi. Elle me fait ça cette meuf. Et comme je ne peux pas expliquer, surtout pas à elle, je préfère me retirer. Qu'ai-je de mieux à faire? Voie sans issue, du moins pas celle que j'aimerai. Elle vit son truc à elle, dans sa vie à elle. Moi là dedans, j'suis en trop, je me sens comme ça, parfois... Souvent...
Je suis le truc posé là, qui s'agite, qu'on agite, comme un pantin. Et bien non! Ce pantin là, c'est plus moi. Toxique! Excite! Existe! Exit!
Alors elle va bien sur me manquer. Plein! Parce que ce lien que je ne sais expliquer, je sais bien qu'il n'est pas le fruit de mon imagination. Mais à quoi bon persévérer si elle ferme les yeux... Dans le lit d'une autre, encore et encore. Si je ne suis pour elle que les phares qui éclaire sa route, et non son copilote.
Tu sais, en écrivant tout ça, ces petits rien, là, de suite, j'ai une émotion qui commence à m'oppresser, les mots s'entrechoquent, mes pensées se superposent. Je sens que j'ai les larmes au bord des paupières, la crotte au cœur. Elle me touche. Me chamboule. Encore et toujours!
Mais j'ai quoi comme choix à part celui de l'enterrer pour me sauver? Après le "sens unique", pas si unique p'têt, le contre sens, s'en vient le sens inverse.
La détox. Le sevrage. L'indépendance.
Wé... Faut que je me fasse une raison, parce que mon cœur, ce con, me murmure des trucs auxquels faut que je fasse la sourde oreille. Faut que je l'éjacule. Flap! Même par petites gouttes, même à grands seaux, faut qu'elle sorte de moi, de mon neurone, de mon âme.
Si j'peux pas avec elle, alors faut faire sans elle. Point barre toi!
Il est temps!
Il est temps!
De passer à autre chose...
Ne plus se fourvoyer...
Avancer, droit devant...
Ne pas se retourner...
Il est encore temps!
Evite son hypnose...
Arrête de tournoyer...
D'aller à contrevent...
Se rallumer...
Il était temps!
Frôler l'overdose...
Débraillée, euthanasiée...
Pas de sacrement...
Mon coeur t'éjacule...
