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Tu me manques
Tu me manques. Nos échanges me manquent. J'aurais besoin de ta présence. J'aimais bien que tu sois là. J'aimais bien parler de tout de rien, ça me laisse un vide tellement énorme. Je pensais connement que l’abcès percé, ça rentrerait dans l'ordre. J'suis conne moi aussi. Je gère pas cette distance que tu m'imposes. Je viens de perdre deux amis, deux nouvelles étoiles. Et presque trois avec toi.
Tu me dis que tu bosses, tu m'dis rien. Tu réponds presque pas. Tu me laisses dans le vent. Je comprends pas. Amies ok! Moi j'veux bien. J'suis pas amoureuse tu sais, juste j'me disais "pourquoi pas, apprenons à nous connaitre". Tu m'disais que c'était possible et j'y ai cru un peu. Pourquoi pas?
Et ton binôme là, toujours. J'me dis que tu l'aimes. J'accepte ça aussi, je comprends. Même si tu me dis que non. Je sais bien que si, je sais bien que p'têt même toi tu te persuades que non. Je comprends pas où ça à foiré. Mon physique? Tu le connaissais. Alors quoi? Tu m'dis que tu vas pas bien, que tu occupes ta vie, j'dois comprendre qu'il y a moins de place dedans pour moi? J'en sais rien. Tout se bouscule, et je ressens un vide. Le vide de toi. De nos sourires. Le vide...
Faut se rendre à l'évidence. J'ai toujours su qu'on est seule dans la vie. Je le sais. Mais ta présence m'a touchée. J'aurais jamais dut te dire oui pour qu'on se voit. Je le savais. J'ai hésité mais j'en avais envie.
Lacher prise. Fuir, te laisser aller. J'ai du mal. J'ai mal. J'ai pas trop envie de te perdre.
Je sais pas, je sais plus...
J'pensais...
J'sais pas... Tout se bouscule. J'suis malheureuse. Beaucoup plein. Et je culpabilise parcequ'au final, y'a pire tout autour de moi. J'ai peur j'me sens seule, j'me sens cassée, usée jusqu'au cœur.
J'pensais que j'avais de la chance. Que ça avait enfin tourné. Que c'était mon tour à moi. Et puis là...
Tout perdre encore, reconstruire. Pour qui pour quoi? J'aimerai tellement avoir une épaule réconfortante. Et j'suis seule. La béquille pour tant d'autres autour, et puis je rentre, retrouver ma solitude.
J'aimerai juste avoir un répis. Juste quelques temps. Ne plus pleurer. Voir la vie en rose.
J'ai peur tellement peur! Et je ne fais que chialer et écrire cette merde, l'étaler noir sur blanc histoire d'être bien sure que je ne suis pas en plein cauchemar. J'aimerai me réveiller bordel! Crier et souffler pour faire fuir tous ce noir autour. N'ai je pas droit au bonheur bordel? Qu'ai je fais pour mériter ça???
Et puis j'ai envie de lui parler à elle, et elle n'est plus là. Je pensais...
J'me demande ce que je fous encore ici. J'sais pas. J'erre. J'me perds. Non. J'suis déjà perdue...
Si seulement j'avais pas ma conscience. Si seulement...
Elle me manque. Tellement...
VDM...
17:00
Aller voir ma soeur A en psy. Avoir mal de la voir comme ça. Se sentir inutile. Impuissante.
19:00
Apprendre que A est juste une amie. Elle m'adore, super feeling. Oui mais non. Ok. Prendre un coup de pelle.
21:00
Passer la soirée avec M. Une belle soirée. Rentrer et se réchauffer au coin de la chéminée. Sentir un truc qui gratte. Les mains en sang. Du sang partout. Qui sort de tous les orifices, même du cul...
1:00
Partir en urgence à l'hopital. Passer une nuit de merde. Perfusion. Poche de sang. Scanner, IRM, etc...
7:00
Mauvais résultats. Signer une décharge. Sortir vite.
8:30
Enfin chez soi. Apprendre que ma soeur F a attrapé la dengue en Thailande. Hospitalisée d'urgences.
9:00
Apprendre que mon pote Jof ne passera pas la journée. Coma artificiel.
Et tu sais quoi? Je pensais avoir droit à ce putain de bonheur. Je suturais. Maintenant je sature. Envie de tout casser. Envie de rien! Avoir peur, mal, sentir la tristesse, suffoquer. J'arrive pas à encaisser. Je sens que je flanche. J'suis plus assez forte. J'me sens... J'me sens plus...
J'crois que je flanche...
Y'a des matins comme ça...
"Tu veux aller un peu plus loin? Assez profond pour y laisser des cicatrices?
Tu veux qu'elle devienne ton fantôme? Assez endormie pour hanter tes rêves?"
Ce matin, j'ai besoin de café de tendresse et d'elle.
Elle est comme une rose, mais elle baise comme une fleur sauvage.
Parfois elle me fait trébucher, mais elle est là pour me relever quand j'tombe.
Elle est béquille, pansement, infirmière aux baisers magiques qui guérissent.
Elle est là, bien placée, elle tombe toujours à pic.
Elle tapisse l'ombre et rallume mes lumières.
Et pourtant, amante aimante, elle se retire quand il faut...
Vide de sens...
Tout se chamboule. Tout m’oppresse. Tout est rien.
Rien du tout. Rien du doute. Rien sans tout.
Et ce soleil qui me nargue. Qui me fait pleurer les yeux quand je le regarde trop.
Et cette meuf qui m'fait pareil. J'sais pas.
Puis ma sœur. Revenue au point de départ. Ça aussi ça m'embrouille les yeux.
Et mon départ à moi, dans les starting block. Où? Quand? Comment?
Bordel! Partout!
Et je reste plantée là, les bras ballants, les jambes lourdes et mon cœur gros. Tellement encombrant!
J'ose plus, j'ai peur, une enclume vissée à mes chevilles. Inerte.
Jamais deux sans trois, et trois petits tours et puis s'en vont.
J'vois des trucs qui défilent, et j'me défile avec.
J'entends des choses qui m'défrisent, et j'me brush avec.
J'sens des bidules qui valsent dans mon neurone, et j'sais pas quoi faire avec.
Avec et pourtant tant de "sans" sans sens. A contre sens. J'sens que ça sent pas bon.
Nouvelle lune, le printemps, tout ça. Tout ça sans rien, sans elle, sans intense...
J'sais pas. Embrayer passer la première et partir, fuir, recommencer, ailleurs, loin.
Oublier un peu, faire avec, passer au dessus, sans dessus dessous.
Wé... C'est la psy qui le dit. Devenir égoïste.
Tout se chamboule. Tout m’oppresse. Tout est rien.
Rien du tout. Rien du doute. Rien sans tout.
Viens...
Viens. On y va. Où?
Je n'sais pas, mais viens!
Prends ma main, allons y!
Quoi non?
Tu peux pas? Tu veux pas?
Allé! Viens avec moi.
Parceque moi, j'y vais!
Avec ou sans toi.
J'me casse! J'me barre! J'me tire! J'm'arrache!
Avant que tu prennes ma main...
Ma bouche et mon cœur!
Avant qu'on se casse, qu'on se barre...
Allé viens...
Ça ira... Wé... Ça va aller...
Pute à fric. Reste à terre.
Remonte. Descends.
Froid. Chaud. Bas. Haut.
Pas de haine. Que des chaines.
J'veux pas de bite.
Pas dans mon pétard.
Smoke! Smoke! Poke! Poke!
Gémeaux. Double poney.
Reste à terre. C'est un piège!
Parasite. Paradis.
C'est terrible dans ma tête.
Jolie Elfe...
Corbeille, c'est des larmes de soleil qu'je balaye
Cette bouteilles qui m'égayent, et voilà que j'bégaye,
Elle m’éveille, me réveille, j'ai même plus sommeil,
Elle s'déhanches franche, ment, dans mes nuits blanches,
J'sens que j'flanche, plus étanche, j'me retranche,
Elle m'enclenches, avalanche, c'est ça qu'elle m'déclenche,
Son corps, justaucorps, oriflamme qui m'enflamme
Son charme fou, doux Sésame, qui m'alarme,
Je t'acclame, Madame, tu t'acharnes et m'désarmes,
Sont jolis tes reliefs, j'perds mon self, jolie elfe,
C'est du bref ou du trèfle? Pour des des nèfles ou tout bénéf'?
Balance, ambivalence, nonchalance, décadence,
Carence mes sens, cadence ma dépendance,
J'fais pénitence, défaillance, avec mon éloquence déchéance.
Fantome
Aujourd'hui, je suis allée voir le match des filles au Hand. Une victoire. Quelques bières. Et nous voilà parties fasciner dans un club "gay friendly".
Ces corps, ces regards, ces frôlements, ces langues, les œillades, les frottements, l'alcool,... Ambiance tropicale. Chaude et moite.
Danser. Serrer des corps. Apposer les mains délicatement sur les hanches. Eviter les regards. Fermer les yeux. Danser. Re boire. Aller rouler des pelles dans les toilettes. Chauffer. Monter la température. Danser à nouveau. Une vodka cul sec. Puis une autre. Se déhancher langoureusement. Fasciner. Re boire encore...
Et pourtant, pas un seul moment sans elle. Elle me hante. Elle est là, toujours présente. Ma coéquipière fidèle. J'sais bien qu'il faut que je la vire. J'veux une vraie histoire. J'veux de la passion et tant pis si ça ne dure pas.
Tant pis!
J'veux de la tendresse, des baisers langoureux, des mains dans la culotte, des seins pointus contre les miens, des peaux en sueur qui glissent, des mains qui s'agrippent, des ongles qui s'ancrent dans la peau, des dents qui mordent, des bouches qui jouissent, des langues avides qui se léchent...
Mes vieux démons qui resurgissent. Donner mon corps éperdument. Me perdre pour me libérer. Donner et prendre.
Et pourtant, pas un seul moment sans elle. Elle prend forme, déforme les filles tout autour, elle est partout. Et moi, j'ai envie de toutes les baiser.
Wé... Elle me fait ça... Elle me hante... Me fascine...
Je veux!
J'ai décidé de m'en foutre. Je vois ma psy demain et j'ai pas fait mes devoirs.
"Qu'est ce que je veux dans ma vie à partir de maintenant?"
Voilà. Je sais pas. J'en sais rien.
Je veux de la sérénité. Tiens. C'est bien la sérénité.
Je veux me faire confiance. c'est bien aussi la confiance.
Je veux de la stabilité.
Je veux dormir normalement.
Et puis aussi, j'aimerai bien qu'elle soit là comme avant...
Wé, j'aimerai bien ne jamais l'avoir vue...
