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Sale Conne

Publié depuis Overblog

16 Février 2020 , Rédigé par SC Publié dans #Tranches de vie

Elle était belle cette fille, éclairée par le filet de lumière provenant du lampadaire dehors. Elles étaient belles les courbes de son corps, les ombres qui dessinent le contour de ses seins. Elle dormait nue, étendue sur le lit. Je la contemplais, assise nue sur le fauteuil, face à elle, à travers les vapeurs de la fumée de mon pét'. 

J'ai craquée, cédée à la tentation. L'exotisme de l'accent russe, un sourire gêné, des regards qui se croisent, on se tourne autour, on se fascine... Je vacille! Forcément.  Pourtant malgré les baisers, les caresses, les soupirs, la cambrure de son dos, je n'ai pas réussi à entrer dans la danse. Je me suis sentie gauche, empotée. Un peu comme si mon corps, mon cœur et mon âme s'étaient ligués pour m'interdire de frissonner moi aussi. Suis je donc morte à l'intérieur? Vide?

J'ai tellement peur. J'angoisse rien qu'à l'idée de m'attacher, de tomber dedans, de ne plus rien contrôler. J'ai plus envie de souffrir. Le terreur m'a envahie. J'ai eu tellement de mal à remonter la pente.

Comme une escalade de l’Himalaya, la brume autour cache mon point de départ, et masque le sommet. Un quart? Une moitié? Je n'arrive pas à évaluer mes progrès. Ai je vraiment gagné du terrain? Peut être ne suis qu'à quelques mètres du départ, ou quelques enjambées de l'arrivée?

Peu importe. Je fixe ce message sur mon téléphone : "Je être heureuse rencontrer toi. Tu es personne "karacho" ;-) Spassiba." Dois je répondre? Quoi? Ai-je envie de la revoir? Suis je cette connasse au cœur froid qui baise et disparaît? Vais je culpabiliser et répondre? Bordel! J'ai le neurone en fusion. Pour tout te dire, j'ai pas envie de répondre. Je n'ai pas non plus envie de lui mettre un vent qu'elle ne mérite pas. Cas de conscience. J'aurais bien besoin d'un conseil avisé, mais bien sur, comme depuis un moment maintenant, je n'ai plus personne autour de moi à qui me confier. C'est bien ainsi. Je ne me plains pas. J'ai fait le vide. J'ai voulu ça, cette solitude, ce détachement. Je ne veux plus de rancœur, de souffrances, de trahisons. Je doute que ce soit la bonne solution, mais faute de mieux, j'ai remis ma coquille et mon écran total pour éviter d'attraper un coup au cœur. Le pauvre. Il recolle les morceaux, je le sais. Pas aussi vite que je le souhaiterai, mais il lutte, se bat, se débat. Je sens bien tous les efforts qu'il fait pour panser mes plaies béantes. Il suture, une maille à l'endroit, une maille à l'envers. Patience...

Plus je prends des coups, plus je mets du temps à me relever comme si j'étais un puzzle dont le nombre de pièces augmenterait au fur et à mesure des blessures. Je sens que le prochain uppercut peut me laisser clouée au tapis. K.O direct, cloche de fin. Mortel, imparable.

Faible. Bancale. Décalée. Allé! Un pas aprés l'autre! Baisse pas les bras, reléve la tête, t'es une meuf cool! Wé... J'suis une meuf cool! ;-)

 

 

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