Le point.

La tempête gronde dehors... Vent, pluie, bourrasques... La tempête gronde aussi dedans. Malaise. J'me sens sale. Sale de l'avoir laissé me toucher. Blessée physiquement. Mental moyen. Faut avouer que c'est quand même soulageant de se dire que c'est terminé. Un poids en moins. Déparasitée. Mais les plaies de l’âme sont énormes. Un jour je vous raconterai. Là, après encore toute cette noirceur, tromperie, mensonges, ... J'ai juste envie de vomir. Juste envie d'oublier. Un quart d'exomil après l'autre, un joint après l'autre. J'essaie d'enlever cette boule qui me pèse sur l'estomac. Elle m'étrangle. Je comprends pas. Vraiment, j'ai beau essayer de toutes mes forces, je comprends toujours pas. Comment peut on manipuler autant les gens, les salir, les duper, abuser, tromper tout ça... Merde! On est si con(ne)?!? On voit bien que c'est tout calculé. Ça ne peut juste pas être une maladresse inconsciente on est d'accord? C'est à dire que la meuf, elle sait que c'est immonde, mais elle le fait quand même. Et bien sur, c'est de la faute des gens, tout ça, ils sont tous méchants, elle mérite pas ça.

Et je me suis faite baiser vraiment comme une bleue. Dans tous les sens du terme. Lobotomisée, asservie, rabaissée... Et le doute qu'elle arrivait à semer en moi! Bordel! J'avais confiance, je finissais toujours par me dire que oui, peut être qu'effectivement c'est moi qui étais un peu parano. Que j'abusais un peu. Peut être... Semer le doute, miser sur ma gentillesse et mes valeurs pour m'endormir encore un peu plus profondément...Chuuuut! Tes paupiéres sont lourdes.... Très lourdes... Toujours plus!

Et moi je chiale! Rien que de penser qu'une femme aussi immonde ait pu poser les mains sur moi. En moi. Bordel! J'me sens tellement sale... Mais sale! Terriblement. Je la vomis, je me dégueule. J'ai tout vu, j'ai pas voulu y croire. Pas voulu voir. Aveuglée. Soumise. Tellement soumise bordel!

Comment refaire confiance aux gens? Et je ne parle même pas du fait qu'un jour quelqu'un remettra les mains sur moi. Je crois qu'il va falloir beaucoup, vachement, énormément de temps. Souillon que je suis...

Elle a cassé ma confiance en moi. Avant elle, j'étais bien dans ma vie. Bien avec moi même. Aujourd'hui, j'ai l’âme noircie. Charbonnée. Comme une forêt ravagée par les flammes.

Je le revois me dire toutes ses choses là...

"Bien sur que c'est important pour moi que tu me présentes à ta famille!"

"Tu as vraiment crue que je ne viendrais pas?!?"

Wé... Elle a passé Noël ici. Dans ma famille. Au milieu de mes frangins, à côté de ma nièce... Elle a pris mon parfum pour "avoir un morceau de moi sur elle".

Pourtant c'est pas faute de lui avoir tendu des perches! Mais ça, l'honnêteté. Dire les choses. Mentir c'est plus simple et respectueux... Ou pas!

Voilà. J'en suis là. Heureusement que je suis entourée! C'est touchant. Mes amies, ma clique. Ils se relaient pour éviter que je sois trop seule. Les messages. Les coups de fil. Pourtant ça doit être chiant pour eux d'entendre une histoire qui se répète. Presque identique. Celle où Bim! Dans ta gueule! Tu te réveilles et tu constates ta connerie. Infinie. Quelle conne! J'aimerai être forte, faire comme ma pote L:

"Non mais une fois ok. Deux fois attention. La troisième ça dégage! Il faut se respecter merde!"

Elle n'a pas tord. Je m'oublie trop. J'aime à perdre la raison. J'aime au point de douter de moi. De ce que je vois, de ce que je ressens. Quand j'y pense... Et je me dis, bien sur, à chaque fois:

"Bordel! La prochaine elle va en chier, je vais pas me laisser bernée, blablabla"

Et puis hop! Tu peux être sur que bingo! Je replonge! Pas le plongeon triple vrille piquet artistique je sais pas quoi. Pas le plongeon qui n'éclabousse pas. Non. Moi je fais la bonne grosse bombe. Naïve. Je paris. Je mise tout. Je fais confiance. Comment peut on aimer sans confiance? Comment peut on être bien avec le doute? Moi je peux pas. Alors je paris que ça va bien se passer. Je supprime la peur. J'évite de penser que "ah tiens! C'est bizarre!".

Bref! Une histoire comme beaucoup trop d'autres! Une histoire banale finalement. Le même film.

Et j'ai la petite voix de S. qui parfois à la fin des films me lance des :

"Il était bien ce film, on a bien pleuré"

Forcée de constater que tous les films où l'on pleure à la fin ne sont pas bien. Moi j'aime pas pleurer. Je veux rire! Vivre! Ne plus avoir peur de pas en faire assez, ou trop, de pas dire ça, ou d'avoir dit ça... Ne plus être moi même en fait, tout simplement. Il va falloir que je me retrouve encore une fois. Parceque j'avoue, même physiquement, j'ai ramassé sévère! J'ai besoin d'aller chez le coiffeur parceque j'ai toujours aimé être bien coiffée. Encore mon côté girly! Ma pote C. m'a dit que j'avais "la coiffure d'une portugaise". Je ne pense pas que ce soit un compliment!

Etape un : retrouver mon énergie. Parceque pour remonter la corde, il en faut de la force dans les bras! Ah! Et puis dormir. 3 heures en trois nuits, tu comprendras que c'est plus des cernes, c'est carrément des coquards! Comme si les coups dans l’âme se reflétaient sur mon corps. Et pas n'importe quelle partie! Les yeux. Les reflets de l’âme!Tu vois le truc!

Houlà! Peut être que la camomille que mon frangin m'a filé ce soir est un peu trop forte. Je pars un peu trop loin...

Je sais plus trop où j'en suis dans ce que je voulais écrire. En fait non. Je ne voulais pas écrire. Je voulais juste taper mes pensées, sans réfléchir, sans plan. Juste déverser. Vider mon sac comme on dit! Divaguer!

Je crois que voilà qui est fait, et je t'informe qu'à ce stade, parce qu’au départ, on parlait de ça, de ma boule au ventre. Elle n'est pas partie... Pas de diminution notoire. Constantes identiques Docteur Benton! Et qu'on ne me parle plus de l'effet cathartique de l'art! Je crane un peu. Hé! Hé! J'ai le droit! C'est ma psy qui m'avait sortie ça à une séance.

"Comme vous le savez surement, l'art a un effet cathartique donc blabla".

Sauf que moi, je voyais pas trop ce que c'était ce truc tu vois. L'effet ok ça j'entrave. CA-THA-TY-QUE... Mouais... Déjà, ça s'écrit comment ce truc... Alors... Décomposons le mot.

Tu vois le truc! Pas la peine de t'expliquer. Pour moi (Wé je vais pas en faire une vérité, je dis et pense beaucoup de conneries!), même si j'ai parfois comme des envies d'écrire, j'ai pas l'impression qu'après avoir mis le point final, je sois plus zen que devant ma page blanche du début. Pas de gros changement notoire! Wé parceque ça aussi! C'est toujours pareil. T'as envie d'écrire quand toi? A quels moments? Ben quand t'es pas bien. Toujours. T'es dans cet état assez chelou, pas comme la plupart du temps. Comme si tu avais envie de te parler. De faire le point sur toi. Tu te donne l'autorisation d'être honnête avec toi même, de te dire, voilà meuf où tu en es. Face à sa réalité. J'ai alors comme besoin de mettre des mots sur ce que je ressens. Je me mets à philosopher, à partager avec toi mon intimité tout ça... C'est pratique les blogs. C'est tellement paradoxal. Exposé devant la terre entière et pourtant aussi intime. Et puis pratique surtout. Personne ne tombera dessus mon cahier caché sous mon matelas. Personne ne pourra finalement me connaitre aussi "intimement". Mon jardin secret en quelques sortes...

Je vais me faire un café. Je reviendrais peut être plus tard. Si l'envie est toujours là.

XOXO/Bisous/Coeur/Calin